Chatelus
le Marcheix
(Creuse) - Enduro
Ufolep
-
30
ans du 125RC
Brissoni Replica
- 17/18
septembre 2011
Et
si c'était
ça le bonheur
?

Par
Chris, Angel,
Léopold,
Hervé(s)
On
va essayer de limiter
les superlatifs
mais ce sera très
dur pour qualifier
cet enduro creusois
qui, selon une majorité
de pilotes présents,
serait le plus bel
enduro de l'année.
Même la météo
y a mis du sien
contrecarrant les
prévisions,
c'est dire.
On
se rappellera du
chouette barbecue
sur le lac et on
serait bien resté
là une centaine
d'années
s'il n'y avait pas
le boulot du samedi
après midi,
je veux dire monter
les stands, visiter
les spéciales,
faire
les contrôles
tout en accueillant
les copains. Voilà
Fabrice Fèvre
qui a dû louer
un fourgon pour
descendre son Brisso
et son Caballero
2009. Il ne courait
pas mais est juste
descendu pour participer
à la fête.
Idem pour Hervé
Descoubes, descendu
de Lorraine, non
pas avec ses sabots
mais avec son beau
père et son
Brisso. Avec femme
et enfants, Cyrille
Zajac a tenu aussi
à
mettre son Brisso
sous le barnum du
club. Le pauvre
JM Donnat qui bossait
ce week-end n'a
pus résister
à l'envie
de passer nous faire
un coucou. On a
pensé à
lui le dimanche.
J'imagine que
tout ce petit monde a
été
ravi de nous suivre
tout au long de
ce week-end.

André-Luc
qui fait vroum vroum
avec la bouche,
les autres sont
consternés,
seul Jean-Marc ne
peut retenir un
fou rire...
Mais
les coureurs arrivent
aussi, Fred Daux,
Eric Henry, Didier
Paysant qui a fait
l'effort de venir
avec son difficile
Brisso à
boite cross. Tout
comme Alain Goulu,
venu en Brisso pour
l'occas. Les fidèles,
Andreani, Guyonnaud,
Sanchez, Hodee,
Garin(s), Spampinato.
Et puis, on a vu
arrivé un
50 Cabal avec un
moteur trial chevauché
(on dit chevauché
pour le Caballero)
par
un d'jeuns tout
rigolard dessus,
c'est Léopold,
fiston du célèbre
Philippe Blanc-Tailleur,
on aura l'occasion
d'en reparler plus
bas...
Pour
finir les présentations,
un très joli
Brissoni Replica,
ex-Garin, dans les
mains de Laurent
la volaille, plutôt
très heureux
de la chose. Hervé
Rodes, quant à
lui, représentait
le fm280 à
lui tout seul.
Tout
serait parfait mais
l'absence des PACA
gâche un peu.
Leurs tongs et shorts
à fleurs
nous manquent. Tant pis pour eux,
ils ratent l'évènement
de l'année.

Barbecue
samedi midi : un
moment convivial
très apprécié.
Allez,
il est temps de
passer au sérieux
: oui bien sûr,
l'apéro,
bande de soiffards
mais aussi la photo
de famille et l'élection
de Miss Brissoni
qui fête ses
30 ans. En plein
coeur du village,
ça ne manque
pas d'attirer la
presse, ah! ces
paparazzi !
L'ex-Garin
emporte la coupe
de quelques voix.
On avait prévue
les 30 ans du 80cc
en parallèle
et c'est donc Hervé
Rodes qui l'obtient
vu que le bougre
était seul
possesseur, pas
cool mais c'est
le jeu.

Photo
de la miss élue
(la moto, pas le
bougre !)
Passons
au repas du samedi
soir, un moment
bien aléatoire
selon les courses.
Avouons de suite
qu'on a ici dépasser
les bornes et de
loin ! Bien mieux
que dans pas mal
de restau et pour
un prix mini mini.
C'est bien simple
le cuisto doit être
fou, deux jours
de prépa,
tout à la
main... qualité
limousine, j'espère
qu'il a reçu
la coupe du mérite
!
La nuit, l'eau
est tombée
comme limousine
qui pisse,
quasiment sans interruption,
je n'ai pas bien
dormi dans mon fourgon.
Petit matin, brumes,
nuages de traîne
et... soleil ! yes
!

Un
pourcentage de Fantic
inhabituel dans
un parc fermé.
Ensuite ce sera
150 bornes répartis
sur 3 tours et 3
spéciales.
Un tracé
de folie, essentiellement
du single joueur
et du chemin défoncé.
Rien de super technique
mais de l'éprouvant
physiquement. Si,
un passage merdique
dans le tour 2 mais
deux gentils marshals
vous hissaient en
haut en cas de merdasse
lamentable. Je vous
le dit, pas moyen
de critiquer.

Les
morveux d'abord.
Youngracer et Léopold
BT nous ouvrent
la piste
Pour
parler plus perso,
notre équipe
Chris-Angel-Oldracer.
J'avais décidé
de rouler en équipe
quitte à
y aller cool pour
ne pas perdre notre
Angel, Phil adhéra.
Arrivé au
CH1, le temps est
visiblement plutôt
serré, quelques
minutes d'avance.
Un truc qui ne plait
pas au Phil qui
décida donc
de tourner un peu
plus la poignée
de son KS et de
semer ses présidents.
Moins égoïste,
je calais mon rythme
sur celui du flying
kiné (Angel). Surprise,
les temps impartis
sont devenus bien
plus larges et on
a pu se poser 20
à 30 mn avant
les pointages. Du
coup on a pu rouler
ensemble à
nouveau et c'est
vraiment sympa.
Tour
2, un coup de fatigue,
un petit arbre traverse
la route et vient
taper mon guidon...
je me sors du single
et pars débroussailler
la pente sur ma
droite ! Pas de
bobo mais la moto
est coincée.
Un de mes bodyguards
arrive, c'est Jean-Rob
Andréani
qui n'hésite
pas à sauver
son prez en même
temps qu'un autre
concurrent en XT
(!). Au prix de
gros efforts qui
me bouffent l'energie,
la moto est remontée,
merci mes anges.
Puis Angel s'arrête
et me redémarre
ma RC car je suis
vidé et la
moto pleine d'essence.
Je finis le tour
cool en attendant
que l'energie revienne.
Tour 3, l'organisation
avait prévue
du plus "tranquille".
Impec ! la pèche
est revenue, je
me régale
de nouveau au milieu
de ces paysages
sublimement sauvages.

A.L.
Hodée, Alain
Goulu, JR Andréani
qui semble se dégonfler
au départ...
Côté
spéciales,
la 2 est en fait
la 1 prise à
l'envers, c'est
du très beau
tracé. Glissant
mais pas boueux,
beaucoup de pelles
à cause de
palettes mal négociées.
Sous-bois, prairie
en pente, buttes,
fossés, etc...
Franchement, c'est
superbe. un paradis
d'enduriste. Dans
les chemins, on
observe beaucoup
de gens du crû
qui nous font signe,
nous montrent le
chemin à
prendre d'une canne
tremblotante ;
même des chasseurs
saluent notre passage
(sommes nous en
France ?)

P.
Garin, Chris prêt
à kicker,
Angel qui regarde
si ses pieds touchent
parterre..
Voilà,
dernier CH, c'est
avec un très
grand sourire qu'on
remet les motos
au parc. Incroyable,
Angel n'a eu qu'un
petit problème
de durite d'essence,
on en revient pas!
Le KS d'Oldracer
a marché
encore une fois
comme un avion.
Son fiston a fait
une figure en spéciale
et a niqué
son Gb arrière
puis une crevaison
avant l'arrêtera.
Le jeune Léopold
a roulé sans
s'arrêter,
du début
à la fin
sur le même
rythme et toujours
avec un beau sourire.
Il mérite
vraiment sa coupe.

Un
duo de présidents
qui s'amuse.
Remise
des prix, le Maire
de Chatelus qui
nous remercie "pour
avoir dégager
des chemins qui
ont tendance à
se refermer inexorablement"
Comme quoi il reste
des maires sensés
!
Sur
le podium, j'aimerais
y voir tous les
organisateurs, les
sieurs Flamby, Patisson,
Linard et consorts
+ tous les gars
du MC Bourganeuf
qui ont réussis
le plus bel enduro
de l'année,
sans oublier le
cuisto ! Pardon
si j'en oublie.
Je remercie aussi
beaucoup les gens
du club Fantic qui
se sont démenés
pour venir fêter
ça.
Pour
une première
édition,
c'est une sacrée
perf.

Le
RC-KS du doc qui
respire toujours
aussi bien.
Angel
:"le bonheur est dans le pré limoussin"
Notre bon "prez" vous a dit l'essentiel de ce pur
week end de bonheur. J'avais rarement ressenti autant d'envie de la part
d'organisateurs, l'envie de nous faire connaitre, partager leur fantastique
terrain de jeux. C'est un peu ce que je retiens de ce week
end : bonheur, générosité, partage. Comme beaucoup,
je dirais : parcours au top,
spéciales géniales (super le coup d'en faire une dans un sens puis dans l'autre
!). J'adore les courses en equipe mais comme mon
partenaire habituel (Pilou) s'était "degonflé" (comme la majorité des sudistes )
j'ai été "accepté" dans la "squadra FANTIC one".
Je vous passe les quolibets de mes partenaires (il
faudra penser a prendre une corde pour tirer Angel ...) et vous pouvez regarder
les classements ce ne fut pas moi le "boulet" et je rappelerai à mon cher Prez de faire attention
car il n'y a pas de coupe a gagner pour celui qui se met le plus au
tas et pour enfoncer un peu plus mes "amis", il circule
sur le net une video de "la cotasse" seule difficulté du parcours.
Bon d'accord
j'ai poussé mais j'ai pas calé moi !
Plus serieusemet,
cela m'a fait très plaisir de
voir de nouvelles têtes, des membres que l'on ne voit pas d'habitude et ceux qui
étaient venus juste pour l'expo, le partage encore.
J'espère que cela leur a donné l'envie de mettre
des N° sur leurs plaques jaunes la prochaine fois, ils seront les
bienvenus!
A JP, on en a pas parlé mais j'ai senti sa présence
.....
Angel
Léopold
Blanc-Tailleur
Tout d'abord j'aimerais remercier tout le team
fantic. J'aimerais aussi dire que l'équipe Fantic a vraiment une classe
monstre, les photos le montrent d'ailleurs très bien ! Elle a aussi un super
esprit, pendant la course j'avais souvent droit a des petits signes
d'encouragements de la parts de gars sur des belles motos rouges !!
Pour
l'an prochain mon père m'a dit qu'il allait affuter un poil la
machine....En attendant je souhaite une bonne continuation à tous et je
vous dis a bientot !!
Léopold
Hervé
Descoubes
J'ai passé avec vous tous un moment inoubliable... Je n'avais jamais vu autant
de Fantic's, c'était énorme!!! J'ai fait la connaissance de gens hyper gentils,
serviables et qui ne se prennent pas la tête. Je ne regrette en rien ces 14
heures de route, j'en ai pris plein les yeux... Je me sens à nouveau un
peu seul mais tellement fier de la rouler ici malgré tout...Merci
encore pour votre sympathie et votre accueil.

Nos
deux pisteurs Hervé
Descoubes et Fabrice
Fèvre qui
ont pris bien du
plaisirs à
être de la
fête.
Hervé
Rodes
Il
y a un an, la blessure la plus commune chez l'enduriste m'a calmé après Pont de
Salars. Pendant l'hiver, Flamby est venu dîner et m'a appris qu'il vivait et
roulait depuis longtemps avec le ligament croisé antérieur rompu. Je suis
certes moins gaillard que notre Mr Propre du Limousin mais cette conversation
m'a encouragé à remonter sur la moto en 2011. Quelques semaines plus tard, il
m'avait convaincu de rouler pour cet enduro de Chatelus, arguant que nous
ferions du social pour ce village qui meurt d'ennui une fois les pèlerins de St
Jacques passés pendant l'été.

Alain
Goulu
C'est
ainsi que vendredi soir, nous avons tout chargé pour notre pèlerinage annuel à
nous vers Sainte Pendule et Sainte Gamelle. J'ai remplacé la chaîne de la 80
Fantic par une neuve car j'avais peu confiance en l'ancienne, qui faisait
davantage chaîne de cyclo que de petite moto. Mais, dans ma grande prudence,
j'ai emporté l'ancienne chaîne. C'est un point important et nous y reviendrons
tout à l'heure.

Jean-Rob
Andréani
Samedi
matin, départ de notre mère patrie pour Limoges. Au péage encombré de Brive,
nous tombons sur un PBT et Léopold peu habitués à une telle affluence sur
l'A20. Nous essayons de le suivre sur la route mais le bougre file bon train
dans son fourgon, et le turbo joueur de la voiture ne nous permet pas de lui
coller au train. Un bouchon dans Brive achèvera de creuser l'écart en faveur de
l'homme à la grosse Bertha. A
Limoges à 12 h pétantes, il se fait faim et mon manager de frère décrète la
pause, irrité par ce turbo décidément récalcitrant. Nous pensons qu'il reste
pas mal de chemin à faire. L'histoire nous révèlera que nous nous trompions et
qu'avec un brin de patience, nous aurions pu ripailler avec la sainte bande au
bord du lac de Chatelus. Le
repas passé, nous filons vers Ambazac à une vitesse de nouveau normale mais la
petite Fantic se dandine de façon inquiétante sur la remorque. Nouvel arrêt. La
planche qui cale la fourche a disparu. L'arrêt pipi porte conseil. En bons
McGyver du Quercy, une branche en forme de fourche soigneusement cassée où il
faut fera l'affaire. Il ne nous reste que 20 km.

André
Luc Hodee ou le
missile breton -
4eme au scratch
A
l'arrivée à Chatelus, tout est désert. La tente Fantic est vidée de ses
occupants. Nous ne croisons que deux Paysant que je n'avais pas vus depuis
leurs errements sous d'autres cieux :o/. Depuis, ils ont retrouvé la lumière.
Nous
apprenons que la joyeuse bande a filé en bas du village pour le barbecue. Nous
y retrouvons les habitués et un Rembar très zen, comme d'habitude. Ce doit être
le métier. Je n'ai jamais pu me détendre complètement avant une course. Mon
frère fait connaissance avec bon nombre d'entre eux qu'il n'a jamais touchés.
Imitant un Angel affamé, nous nous offrons un deuxième repas dans ce cadre très
bucolique. Flamby
avait raison. Chatelus, on n'y passe pas. On y vient.

Départ
du tour 3 pour les
Fanticboys
Après
ce repas improvisé, nous remontons en haut du village pour y décharger la moto.
Les frangins Termeau arrivent. Ils ont jardiné un brin entre Bessines et
Chatelus. "GiPiEsse di merda !" aurait proféré Fabrizio Méoni. Tout ce
beau monde décharge les motos. Je décide de revenir aux réglages de richesse
ralenti du jeudi soir. Grand bien m'en prend. La moto semble parfaite. J'avise
à 10 m un cadurcien juché sur sa Ducati Mostro dont je trouve le pneu avant
bien mou. Il nous avoue ne jamais vérifier sa pression, et qu'il est venu comme
ça de Cahors. Il doit y avoir environ 500 à 700 g dans ce pneu. GULP.
Regonflage
par mon frère Pascal.

Christophe
Guyonnaud, très
rapide même
dans les chemins
;
à
tel point que son
réservoir
est souvent trop
petit hélas
Je
remise la Fantic sous la tente avec les autres pour une expo improvisée puis je
file à l'administratif et nous courons reconnaître les spéciales car le temps
file vite. Nous attaquons avec la spéciale 3, dont la première montée et ce
grand dévers suscitent chez moi beaucoup d'inquiétude. Les PF passeront-ils ?
Connaissant Flamby, il y a pensé et il est sûr de son coup. Le reste de la
spéciale me semble à la fois parfaitement faisable et tout à fait indiqué pour
nos "piccoli bastardi". De l'herbe bien grasse, de belles courbes
assez rapprochées et serrées, des montées raides mais courtes. Comme il l'avait
dit, ce n'est pas tracé exclusivement pour les grosses gamelles. Les petites
cylindrées ne seront pas handicapées. Le bosquet est truffé de virages sympa.
Je suis rassuré, d'autant que Rembar est formel, ça passera à l'aise, sauf s'il
pleut longtemps. Je me fie à sa grande expérience de la course.

Hervé
Rodes et l'unique
80RC du parc.
La
spéciale 1/2 ne nous inquiète pas particulièrement. Elle est tout aussi belle,
variée et faisable pour nous. Nous
revenons au village. Oldracer m'attend de pied ferme à la tente Fantic en me
lançant que je l'ai déçu une fois de plus. C'est alors que notre bon préz me
tend une coupe. Je pense "bon, comme je ne vais pas terminer demain, ce
sera toujours ça à ramener aux enfants". Au fait, c'est quoi, cette coupe
? Il paraît qu'on a élu ma petite Fantic. Je ne sais toujours pas ce qu'elle a
été élue. La moto du roi des c. ? Ils me diront bien un jour.

Eric
Henry, très
peu expérimenté
en compétition
a tout de même
réussi à
boucler les deux
premiers tours,
ce qui est déjà
une bel perf. Bravo.
Un
peu de rangement au gîte, tout de même, puis apéro improvisé à la tente Fantic,
comme d'habitude, où nous attendons tranquillement l'heure du dîner en compagnie
de Gasgas1962 et de son frère Caballero78, et de ont' maît' Laurent P.
Ça
discute Minarelli entre autres choses. La discussion se poursuivra autour du
repas. Comment
ne pas féliciter l'organisation du choix du traiteur ? C'était simplement
parfait, et ce n'est pas Rembar qui dira le contraire. Mention spéciale à la
viande de boeuf du Limousin, et au dessert digne d'un bon restaurant.

Jean-Pierre
Spampinato
Toujours
un peu fébrile, je parviens tout de même à m'endormir. La pluie me réveille
vers 2 h du matin. Il tombe des chats et des chiens, comme on dit outre-Manche.
Ça promet pour la spéciale 3. Angoisse... Réveil
vers 7h30. Nous devisons tranquillement autour d'un copieux petit déjeuner puis
il est temps de s'équiper. Je vais enfin savoir si cette genouillère
orthopédique qui limite l'ouverture de mon genou droit me protègera en cas de
chute. Je n'en saurai pas plus puisque je ne chuterai pas de la journée.

Le
chouchou de la Squadra
Fantic, Léopold
Blanc Tailleur
qui
boucle sa course
avec le sourire
et son 50cc
Départ
de notre équipe TCR, FFF, "I piccoli bastardi" ou tout ce que vous
voudrez. Les moulbifs de tronçonneuses s'ébrouent gentiment. Nous partons sur
un rythme calme et Rembar nous montre tout de suite comment rouler vite et
souple dans les cailloux qui pavent le premier tronçon. On est calmés. L'animal
ne roule même pas au-dessus de ses pompes.

Le
Doc qui assure,
rien à redire.
En
vrac : Le
1er tour n'est pas particulièrement difficile. Tout se déroule bien. Nous
pointons à 10:47 comme prévu. La moto de Rembar ratatouille un peu mais
retrouve ses esprits. La mienne, en revanche, s'arrête brutalement après un
gros choc sur la fourche. Très vite, je réalise que ma main a quitté la poignée
de gaz et tapé le coupe circuit. OK, c'est reparti. 1 km après, de petits
soucis d'alimentation en essence nous arrêtent. Mes coéquipiers pensent aux
reniflards du carbu bouchés. Bingo !! La
clique des Fantic 125 toxiques passe. Je débouche les tuyaux et c'est reparti.

Spéciale
1. On nous prévient qu'il vaut mieux y aller sur des oeufs sur la palette
couverte de boue. Message reçu. Nous partons le couteau entre les dents,
coupons un peu sur le satané bout de bois puis c'est reparti de plus belle. Ça
passe partout avec une aisance étonnante et les quelques spectateurs semblent
se régaler des hurlements de nos petits moteurs. Pas de calage, pas de chute.
Nous naviguons aux alentours de la 40e place au scratch. C'est un résultat qui
reflète notre niveau.

Loic
Garin crèvera
de l'avant, ce qui
ruinera sa course.
Dommage.
Spéciale
2, mes collègues roulent très bien. Rembar signe un 34e temps scratch sur sa
petite 75. Honorable ! Fred n'est pas loin derrière. Quant à moi, deux calages
+ un embrayage bien trop dur me font plonger à la 82e place de cette spéciale.
Mes vieux démons me rattrapent. Si Eric Marty me voyait, il me crierait
"lève la tête !!". Pas bon du tout. Peu
après, nous perdons Christophe. Nous pensions qu'il roulait devant nous. En
vérité, il était derrière, en panne d'essence. Un bon samaritain le dépanne
mais rien n'y fait : 7 mn de pénalité. L'homme a le masque au CH. Qu'importe,
nous repartons pour une boucle sans chrono mais "technique",
paraît-il. Technique, elle fut !! Cailloux, racines glissantes, montées,
descentes, dévers, sous-bois. Rien ne manque ! Il ne fallait rien lâcher sur
les 80.

La
bête refuse
l'obstacle avec
obstinence laissant
le toulousain dans
l'embarras.
La fatigue apparaît et la lassitude nous gagne un moment. Coincé au
fond des bois avec une vingtaine de pilotes, j'angoisse de ne pouvoir refaire
le chemin inverse que nous conseille Juju. La côtasse ne sera pas pour nous. Le
premier coup de cul s'était bien passé mais je redoutais celle-ci en écoutant
les moteurs s'époumoner dedans. Qu'importe, il faut repartir en arrière. La
petite RC me hisse jusqu'à l'échappatoire. J'attends mes collègues.

Pas
idéale la
boite cross. isn't
it
mister Paysant ?!!
Je vois
passer un Flamby sénatorial, frais comme un gardon, sur le couple de la grosse
Can-Am. J'aime le style de ce gaillard. Fred
et bientôt Christophe me rejoignent. Miraculeusement, les crampes
disparaissent. Je me sens de nouveau d'attaque. Pour
autant, je ne me presse pas dans le roulant, surtout dans les ornières. J'ai
encore le souvenir douloureux de celle de Pont-de-Salars 2010. Nous rejoignons
le CH dans les temps. Nous prenons le temps de bien nous hydrater et nous
alimenter, de graisser les chaînes. Pendant que mon frère me suggère fortement
de retendre la mienne, Fred, lui, le fait et je fais l'impasse en pensant que
je ferais mieux de remplacer ce satané câble Venhill qui me coince l'embrayage.
Je fais l'impasse sur tout quand Christophe sonne le moment du départ pour le
3e tour. Ce
dernier tour est plus roulant, pas usant. Nous avons passé avec succès le 2e.
Nous nous sentons bien et rejoignons vite la dernière spéciale. Christophe
prend de l'avance et passe longtemps avant nous. Mes angoisses sur la première
montée sont infondées. Sur les conseils du Rembar, je mets la première et je
grimpe. Je m'aperçois tout de suite qu'avec le moteur volontaire de la FM280,
non seulement ça monte, mais encore si j'insiste sur le gaz, je risque de mettre
la cabane sur le chien. Objectif, rouler aussi propre que possible et ne pas
tomber. Cette spéciale est un régal absolu. L'accroche est géniale. Je prends
un pied d'acier et je bénis les traceurs. Qu'importe l'embrayage pénible et le
sac de points morts dans la boîte. Que du bonheur. 38e temps scratch. Pas si
mal. Désormais,
il ne reste plus qu'à rejoindre tranquillement le dernier pointage avant le
parc.

La
courtoisie est de
règle en
enduro à
l'ancienne. Pardon,
merci, je vous en
prie, mais faites
donc....
Nous arrivons à la ferme. Flamby nous invite à boire un coup à la buvette
improvisée par l'organisation. Super idée mais il me vient une autre idée : à
quelle heure devons-nous pointer ? Fred ? 15h02 ?? Quoi ???!!! Rembar, en selle
!!! Nous pointons dans la minute. Ouf
!!! Contents
d'en terminer, Fred et moi en rajoutons un peu dans les chemins. Nous croisons
nos frères respectifs munis des caméras.
Dans ce chemin caillouteux en montée, je fais un peu trop l'idiot sur le
gaz, je loupe un rapport, je le renclenche puis gniak !!! Plus rien !! M., j'ai
serré ??! Fred me montre ma chaîne entortillée dans la couronne. Ça m'apprendra
à faire l'âne à mon âge. Chaîne
replacée, je repars en pensant à mon suiveur de frère. On devrait toujours
écouter son frère aîné. S'il est aussi rigoureux avec les jeunes Aveyronnais
qu'il aide sur quelques courses, je comprends pourquoi ils avancent ! J'aurais
dû la retendre. Mais même replacée, elle craque. Il y a quelque chose de pourri
au royaume du Danemark. Je décide de tenter de retrouver mon frère sur la route
pour retendre encore. 2 km de route et ô miracle, revoilà les frères qui nous
attendent. Mais le Pascal remarque qu'un demi-maillon est cassé sur la AFAM
renforcée neuve :o/. Grâce à ma prudence excessive du vendredi soir, il a ma
vieille chaîne. Tout en attendant Christophe et Fred, je répare. Christophe
file vers le parc. Point de Fred. Les minutes s'égrennent. Il était dans le
"groupe Flamby". Flamby déboule mais toujours pas de Fred. Mon pote
serait-il en panne ? Tombé ?

Fred
Daux
J'attends un peu puis je décide d'en finir. Fred
n'était pas bien loin derrière. Dans les chemins, je rejoins le groupe du jeune
Léopold. Je me glisse à sa hauteur sur la route pour le féliciter. La
gentillesse de ce gamin n'a d'égale que sa bravoure. Plus tard, je
l'embrasserai dans le parc parce qu'il me tarde de faire avec mon petit Paul ce
que Philippe fait avec lui. C'est
l'entrée du village. C'est la fin. La moto rentre au parc. Mes douleurs ont
disparu. Je suis heureux d'avoir été de cette première très réussie. C'est le
plus beau parcours que j'aie fait jusqu'ici. Un très bel enduro, organisé de
main de maître par une équipe dont on sent qu'elle est bien rodée à cet
exercice. Bientôt, il faudra dire au revoir à mes deux super coéquipiers,
quitter la tente du club en vitesse et reprendre la route. A regret. Il restera
tous ces flashes de cette magnifique journée.
J'y
étais, j'y reviendrai.
Merci
aux organisateurs, bénévoles, municipalités, etc.., à tous ceux qui nous ont
aidé de quelconque manière, à mon grognon de frère, aux copains du club Fantic,
et certainement à la prochaine !
Hervé

Christophe
Guyonnaud

On
aura tous reconnu
Loïc Garin
dans un back flip
avorté

Angel
Sanchez

Antoine
Ginesty

Coincée
entre deux Fantic,
cette RX faisait
partie du team Cassoulet
Rillette.

A
gauche, Léopold
heureux. Il mérite
bien sa coupe.
Heureux
aussi, le Sieur
Guyonnaud qui emporte
la dernière
version de l'Anal
Intruder creusois

Phil
Garin, 1er des 125
C1 et 3eme des C1
|